MESURES POUR GARANTIR L’INTÉGRITÉ DES COMBATTANTS

Home » MESURES POUR GARANTIR L’INTÉGRITÉ DES COMBATTANTS

MESURES POUR GARANTIR L’INTÉGRITÉ DES COMBATTANTS

MESURES POUR GARANTIR L’INTÉGRITÉ DES COMBATTANT.E.S

La manifestation ne peut se dérouler sans la présence effective et opérationnelle du médecin auprès de l’aire de combat.
En cas d’absence de celui-ci ou celle-ci, aucun combat ne peut avoir lieu.

Les médecins doivent être docteur en médecine, détenteur d’une assurance en RCP professionnelle couvrant les risques inhérents à leur pratique. Informés de la réglementation et de la pathologie du MMA et licenciés à L’AML

Le ou les médecins de compétition doivent être présents pendant toute la durée de la réunion et ne peut quitter le lieu où elle se déroule avant la fin du dernier combat, et seulement après avoir vu les participant.e.s de ce combat. Pendant la durée de l’organisation, le médecin doit se tenir à la disposition de l’arbitre, du ou de la délégué.e officiel.le et des entraîneur.e.s pour donner son avis sur l’état des combattant.e.s. Il doit être assis à la table des officiels.

Le médecin doit mentionner le cas échéant les blessures sur le livret sportif ou tout document ou dispositif digital mis à disposition, même pour le vainqueur et même pour les décisions aux points après blessures simultanées, les décisions avec disqualification, ainsi que les délais de repos prescrits.

En son absence, l’organisation ne peut commencer ou doit être interrompue.

Si le médecin souhaite examiner un.e athlète pour s’enquérir de son état de santé pendant le round, il utilise un signal sonore particulier et dédié uniquement à cet usage. Ce signal sonore est défini au préalable avec consentement entre le médecin et les arbitres. Si durant cette intervention le médecin estime que le ou la combattant.e ne peut plus combattre, il le signale et l’arbitre arrête le combat (il met un terme au combat officiellement).

Lorsque le médecin de réunion intervient pendant le round à la demande de l’arbitre, son intervention doit se faire dans la zone neutre afin que le staff du combattant ne gêne pas l’intervention du médecin.

Le médecin peut prendre toute décision de motif médical concernant la participation ou la poursuite de la compétition par un compétiteur. Il indique cette décision à l’arbitre et à l’organisateur dans le respect du règlement

L’EXAMEN MÉDICAL PRÉ-COMBAT
Avant la manifestation et le jour du combat, le médecin effectue pour l’ensemble des athlètes une visite médicale afin de contrôler d’éventuelles lésions récentes et leur aptitude à combattre en vérifiant, notamment, le certificat médical obligatoire de moins d’un an pour les disciplines à contraintes particulières prévu dans l’article du code du sport. La durée de 1 an s’apprécie au jour de la demande de la licence ou de l’inscription à la compétition par le ou la pratiquant.e Code du sport).

La remise de ce certificat est subordonnée à la réalisation d’un examen médical « spécifique ». En effet une attention particulière est portée sur :

● l’examen neurologique et de la santé mentale ;
● l’examen ophtalmologique : acuité visuelle, champ visuel, tonus oculaire et fond d’œil.

Outre les examens médicaux nécessaires à la délivrance du livret sportif, le ou la combattant.e doit satisfaire à une visite d’aptitude médicale effectuée par un médecin le jour du combat.
Le médecin de la manifestation a le pouvoir d’interdire à un.e athlète blessé.e de combattre dans les cas suivants :

● Un ou une combattant.e revenant à la compétition après une blessure sans un certificat médical d’aptitude à la pratique du MMA en compétition.
● Un ou une combattant.e sans un dossier médical complet et conforme au plus tard le jour de la pesée

Chaque combattante doit présenter au/à la délégué.e officiel.le lors de la pesée une attestation confirmant qu’elle n’est pas, à sa connaissance, enceinte.

CONDUITE DU MÉDECIN PENDANT LE COMBAT
Pendant le combat : A la demande de l’arbitre ou de sa propre initiative s’il voit un.e combattant.e en danger et estime devoir interrompre le combat, il informe le délégué officiel qui annonce à l’arbitre l’arrêt du combat.

Systématiquement après un KO ou une blessure le médecin le mentionne sur le livret sportif ou tout document ou dispositif digital mis à disposition.

Le médecin peut durant la minute de récupération procéder à un examen visuel du combattant.

L’EXAMEN MÉDICAL POST-COMBAT
Le médecin s’assure qu’aucun.e combattant.e n’a besoin de ses soins par une visite post-combat. Il examine (sur le plan neurologique et ophtalmologique en particulier) le
combattant qui a subi un KO. Le Protocole commotion cérébrale en vigueur sera à appliquer.

Immédiatement après un combat, chaque participant.e doit subir un examen médical sur le lieu de compétition. L’examen médical peut comprendre tout examen ou test que la commission médicale de L’AML juge nécessaire pour déterminer l’aptitude physique de l’athlète après le combat.

Tout.e concurrent.e qui refuse de se soumettre à un examen médical post-combat est immédiatement suspendu.e pour une durée indéterminée afin de permettre la tenue d’une enquête.

Après chaque manifestation, le médecin adresse à l’autorité administrative auprès de laquelle la manifestation a été déclarée par le biais du/de la délégué.e officiel.le un rapport comportant par combat les nom, prénom et âge des combattant.e.s ainsi que les conditions d’une éventuelle mise hors de combat.

Il complètera également le portail de suivi des commotions cérébrales dans les sports de combat dès sa mise en place.

Le médecin de l’organisation peut prescrire, s’il le juge nécessaire, un délai de repos supérieur au délai prévu au règlement (même pour le.la combattant.e vainqueur.e). Ce repos imposé doit être mentionné sur le livret sportif du ou de la combattant.e ou tout document ou dispositif digital mis à disposition ainsi que sur le procès-verbal de réunion par le/la délégué.e officiel.le.

LES PRÉ-REQUIS MÉDICAUX POUR LES COMBATTANT.E.S
Tout.e combattant.e de nationalité ivoirienne résidant et s’entrainant en Côte d’ivoire depuis plus de 6 mois devra également attester sur l’honneur qu’il ou elle n’a pas de licence de MMA à l’étranger.

Le certificat médical de non contre-indication à la pratique est obligatoire tous les ans.
Les documents médicaux devront être rédigés en langue française ou en langue anglaise.
Liste de contre-indications absolues à la pratique du MMA professionnel (non exhaustives) :

● Comitialité (épilepsie) ;
● Antécédents neurochirurgicaux ;
● Chirurgie ophtalmologique y compris réfractive ; ● Hépatite B/C (active ou chronique) ;
● H.I.V. ;
● Absence d’un organe pair (sauf oreille).

L’examen ophtalmologique

L’examen ophtalmologique est obligatoire dès la première demande pour les combattants et concerne :

● L’acuité visuelle ; ● Le champ visuel ; ● Le tonus oculaire ;
● La motilité oculaire ; ● La vision binoculaire ;
● Les milieux transparents ; ● La gonioscopie ;
● Le fond d’œil.

La validité de l’examen ophtalmologique est de deux saisons sportives consécutives.

Liste de contre-indications ophtalmologiques absolues à la pratique du MMA professionnel (non exhaustives) :

● Chirurgie intra-oculaire et/ou réfractive (strabisme excepté) ; ● Amblyopie (inférieure à 3/10 avec correction) ;
● Myopie (supérieure à 3,5 dioptries) ; ● Cataracte ;
● Cécité.

Spécificités liées à l’âge

Au-delà de 45 ans au 1er septembre de la saison en cours, le ou la combattant.e devra, en plus des examens médicaux complémentaires exigés à partir de 32 ans, justifier d’une continuité de sa pratique à l’entraînement et en compétition (avoir effectué au moins un combat officiel au cours des 18 derniers mois), pour obtenir sa licence.
A réception de la première demande ou du renouvellement de licence, L’AML sollicitera l’avis de la commission médicale pour valider la licence du ou de la combattant.e professionnel.le. Aucune validation ne sera faite sans avis favorable de la commission médicale.

Pour tout.e combattant.e âgé.e au minimum de 45 ans au 1er septembre de la saison en cours et souhaitant effectuer un combat professionnel, il ou elle devra rencontrer un.e adversaire ayant une différence d’âge limitée à 10 ans.

Pour tout.e athlète âgé.e de 32 ans et plus au 1er septembre de la saison en cours, le renouvellement de la licence sera lié à la normalité des bilans suivants :

● Angio I.R.M. cérébral (à renouveler tous les 3 ans) ; ● E.C.G. d’Effort (à effectuer tous les 5 ans).

Spécificités pour les féminines

Pour les athlètes féminines, la délivrance de la première licence et du renouvellement de la licence MMAProfessionnel se fait dans les mêmes conditions que les athlètes masculins.
Néanmoins, le jour de la pesée du combat, la postulante devra fournir en complément une attestation sur l’honneur de non-grossesse.

Cette attestation sera à remettre au médecin de réunion.

Spécificité pour les personnes en situation de handicap

Tout.e combattant.e porteur ou porteuse d’un handicap souhaitant évoluer en compétition devra être examiné par la commission médicale.

Il ou elle devra fournir un certificat de non contre indication du spécialiste de l’organe ou de l’appareil à l’origine du handicap

L’ASSISTANCE MÉDICALE
Les moyens humains et matériels à mettre en œuvre doivent être adaptés selon l’importance de la manifestation (nombre et âge des compétiteurs, nombre de spectateurs, type de locaux, etc.).

Il appartient à l’organisateur de toute compétition de prévoir 

● La surveillance médicale des sportifs
● Le Dispositif Prévisionnel de Secours à Personne (DPS) en fonction de l’importance de la réunion et du public

Aucune compétition de MMA ne doit se dérouler sans la présence d’une équipe médicale Le dispositif médical est à adapter en fonction des critères définis dans le cahier des charges des manifestations L’AML qui tiendra compte :

● du niveau de pratique 
● du nombre de combats
● du nombre de spectateurs

Dans sa forme la plus complète le dispositif devrait comporter un nombre réglementaire d’au moins 3 médecins :

● un ‘’médecin coordonnateur” désigné par la L’AML,
● un médecin de compétition au pied de la surface de combat ● un médecin urgentiste ou réanimateur

DISPOSITIF MÉDICAL RECOMMANDÉ
Médecin coordonnateur

Il doit être médecin du sport

Il oriente et coordonne les soins lors de la compétition. C’est le référent auprès de L’AML responsable de la bonne organisation et du fonctionnement de la couverture médicale
Il est responsable du recrutement de l’ensemble de l’équipe de soins.
Après le combat : participe aux visites post-combat. Il examine (sur le plan neurologique et ophtalmologique en particulier) le combattant qui a subi un KO.

Il rédige un rapport d’activité à L’AML afin de permettre de tenir à jour le registre de pathologies de la fédération. Détermine (selon son examen ou celui d’un confrère) le stop médical après K.O, examens prescrits ou conseillés (radiographies, examens spécialisés ….)

Médecin de compétition

Sa présence est indispensable au bord de la surface de combat pendant toute la durée de la compétition. Il peut prendre toute décision de motif médical concernant la participation ou la poursuite de la compétition par un compétiteur. Il indique cette décision à l’arbitre et à l’organisateur dans le respect du règlement.

Médecin Urgentiste ou réanimateur sur place 

Il a pour fonction la Gestion des urgences :
Coordination avec service hospitalier (en alerte) et service du SAMU qui devront être prévenus de la manifestation sportive. Intégration à la chaîne sanitaire locale Organise le poste de réanimation qui devra contenir au minimum : insufflateur manuel,
aspirateur de mucosités, source d’oxygène, voie d’abord périphérique, matériel de perfusion et médicaments d’urgence.

Doit disposer d’un local dédié et équipé pour ses interventions
Si le médecin urgentiste ou réanimateur requiert une assistance paramédicale pour effectuer ses interventions, elle devra être prise en charge par l’organisateur.

L’organisateur doit mettre à la disposition du staff médical :

● une ambulance ;
● une liaison téléphonique fonctionnelle au bord de l’aire de combat ; ● une civière ou brancard à proximité de l’aire de combat ;
● au moins deux personnes par aire de combat disposant à minima d’une qualification en secourisme ;
● un local afin de pratiquer les premiers soins et la visite avant combat ainsi que la visite après combat.
● un local à disposition du médecin urgentiste ou réanimateur.
● l’organisateur veillera à ce que l’accès des locaux médicaux médicaux soient réservés aux praticiens.

Des mesures complémentaires pourront être apportées en fonction des mesures gouvernementales en lien avec la situation sanitaire.

Par K.O (knock-out) est désignée une perte de connaissance suite à un coup reçu à la tête. Il s’agit d’une commotion cérébrale avec perte de connaissance. Le ou la combattant.e est considéré.e comme n’étant plus apte à se défendre ce qui déclenche immédiatement l’intervention de l’arbitre pour interrompre le combat.

Les incidents (KO, TKO suite à des frappes à la tête avec commotion cérébrale sans perte de connaissance ou toute commotion cérébrale sans perte de connaissance constatée par le médecin, même en cas de victoire) devront être directement renseignés par le médecin de la compétition sur le portail de suivi des commotions cérébrales dans les sports de combat dès qu’il sera opérationnel.

A la suite d’un incident, l’athlète doit observer un repos.
(Tout incident est comptabilisé quelle que soit la discipline de combat, non exclusivement en MMA) :

● En cas de suspicion de commotion :

           ○ Toute suspicion de commotion cérébrale avec ou sans perte de connaissance devra être directement renseignée par le médecin de la compétition sur le portail de suivi des commotions cérébrales dans les sports de combat dès qu’il sera opérationnel.
           ○ Arrêt indéterminé jusqu’à l’intervention du MF (médecin fédéral) pour confirmer la commotion cérébrale ou l’infirmer sur certificat médical.
          ○ Obligation de visite d’un spécialiste à 48h qui évalue le pronostic du combattant ou de la combattante.
          ○ Reprise de l’entraînement par paliers sous le contrôle du médecin du sport après la disparition de tout symptôme au repos.
          ○ Seconde consultation du spécialiste qui établit un certificat de reprise.
          ○ Soumettre la levée d’interdiction de combattre à la fourniture d’un certificat médical d’aptitude à reprendre les combats, certificat qui sera remis au médecin fédéral.

                    ■ Le certificat doit comprendre un scanner cérébral = tomodensitométrie (TDM) ou une IRM cérébrale sans anomalie(s) à la commission médicale.

                    ■ Ce certificat doit donner les résultats du scanner cérébral ou d’une IRM cérébrale, ainsi que la preuve de la récupération neurologique du traumatisme.

                    ■ Il est recommandé que ce certificat soit établi par un neurologue.

          ○ Si le ou la combattant.e est apte, qu’il ou elle désire reprendre le combat et qu’il ou elle a effectué le délai de suspension, il ou elle sera remis.e APTE.

Une défaite par TKO suite à une ou plusieurs frappes à la tête
sera considérée comme un K.O.


Scroll to Top